Une étude européenne le prouve : le business on-line florissant ouvre des perspectives, aux magazines aussi

L’industrie créative et culturelle est la troisième d’Europe et subit de profonds changements suite à la numérisation. C’est en tout cas ce que révèle une étude émanant de l’organisation européenne EPC. Il est grand temps d’en découvrir les enseignements majeurs, bien sûr avec une attention toute particulière pour l’édition.

Tous ensemble, nous faisons partie du troisième secteur le plus important d’Europe. Les industries créatives et culturelles réunies génèrent 535,9 milliards d’euros , soit 4,2 % du ‘chiffre d’affaires’ de l’Europe. Elles emploient plus de 7 millions d’Européens. Seuls la construction et l’horeca font mieux.

Concernant les magazines, l’étude enfonce des portes ouvertes : ‘Les magazines se trouvent dans une phase de transformation à l’heure où les éditeurs développent des marques magazines fortes et proposent des contenus de qualité sur une série de plates-formes et d’appareils numériques.’ A cela, elle ajoute cependant des chiffres marquants. En effet, l’approche multimédia fait qu’aujourd’hui, les lecteurs magazine consacrent toutes les semaines plus de temps à leur magazine qu’en 2010 (+ 3 %).

L’étude, menée par Ernst & Young, comprend aussi quelques beaux exemples de modèles d’affaires performants, tel que celui de Der Spiegel. La version Web de l’hebdomadaire emploie 60 journalistes, est lue tous les mois par 5,6 millions de visiteurs uniques et – contrairement à la version print – est rentable depuis 2005.

Dans sa totalité, la publicité en ligne a engendré un revirement complet au sein de l’industrie publicitaire et média. En 2008, 14 % des dépenses média totales se faisaient en ligne. Aujourd’hui, cette part est estimée à 24 %, ce qui en fait le deuxième média de communication le plus utilisé. Pour l’instant, la télévision est toujours en tête, mais son hégémonie est menacée.

D’une part, l’essor d’Internet a à la fois aidé les agences de publicité à faire face à la crise économique et les médias à diversifier leurs sources de revenus. D’autre part, les nouvelles technologies ont permis de mettre en œ“uvre des campagnes de publicité à moindre frais. Ce qui, à son tour, a entraîné une diminution dans les revenus des entreprises média.

Enfin, les nouveaux ‘devices’ offrent des possibilités inédites. Plus de 50 millions d’Européens ont accès à Internet via une tablette et 68 % possède un GSM avec accès à la toile mondiale. Une augmentation de 46 % depuis 2010. Du coup, la façon dont les gens consomment les médias change du tout au tout. En outre, l’intérêt des annonceurs pour la publicité en ligne va en grandissant. Le native advertising y répond également. A bas les pop-ups du début des années 2000 ! Désormais, l’attention du consommateur est attirée via des publicités interactives, qui lui proposent du contenu, des jeux et des fonctionnalités de partage social. Une autre tendance concerne l’utilisation de la reconnaissance de voix pour générer de l’interaction avec des spots via la radio ou le smartphone.

Il n’y a donc pas de doute que les smartphones et les tablettes sont en train d’inaugurer une nouvelle révolution. Selon Berg Insight, en 2017 la publicité mobile représentera 4.4 % des dépenses publicitaires mondiales. Cela signifie qu’elle devrait représenter 2,6 milliards de dollars, soit 15,5 % de la part de la publicité en ligne. Quand cette industrie s’épanouira pleinement, la publicité mobile jouera indubitablement un rôle de meneur de jeu dans l’interaction entre les marques et les consommateurs. Il va de soi que les magazines pourront en tirer profit…

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