Tendance : le print, le nouveau luxe

Die Dame cover

La nostalgie est de tous les temps, mais grâce à l’essor d’Internet les produits nostalgiques sont en train de devenir une tendance incontournable. On voit apparaître des communautés, les gens marquent leur implication via le crowdfunding, en s’abonnant ou en achetant des produits. Les communautés digitales sont ainsi aussi responsables du succès grandissant des magazines papier de luxe. La nostalgie, modèle d’affaires intéressant pour le monde de l’édition.

Si les experts sont d’accord sur une chose, c’est bien que l’ancien modèle axé sur les revenus publicitaires ne fonctionne plus. Désormais, c’est du côté des revenus provenant des lecteurs/utilisateurs qu’il faut chercher une assise stable pour les marques magazines fortes. Ce qui signifie qu’il faut offrir de la valeur supplémentaire, pour laquelle on est prêt à payer plus.

Par ailleurs, ces dernières années la consommation média a énormément changé et la part du lion passe désormais par l’écran du smartphone. En outre, les consommateurs ont aujourd’hui une toute autre notion de ce qu’est la propriété : la musique et les livres ne sont plus rangés dans des bibliothèques, mais se trouvent sur l’ordinateur ou sont accessibles via des fournisseurs de streaming. Par conséquent, si on débourse de l’argent pour un objet physique, c’est que ça doit être quelque chose qui en vaille vraiment la peine.

Conclusion des deux observations ci-dessus ?

Il existe un vaste champ d’opportunités pour les magazines print de luxe bien ficelés ! Le print de luxe est un ‘gadget’, un objet design.


Le print, le nouveau luxe en 2017: Axel Springer brings Die Dame back – after 80 years

« Publisher Christian Boros said: “We believe in the relevance of a super-analog publication. In the sensuality of fine paper. In the elegance of the medium. And in the magazine as an experience, not just something to flick through or click on.”


Un exemple d’outremer : le magazine américain Paste est en phase de relance après avoir mis la clé sous le paillasson il y a six ans. Ce sera une édition trimestrielle. A l’aide d’une campagne Indiegogo (plate-forme de crowdfunding), l’éditeur est en train de s’assurer des fonds nécessaires. Selon le rédacteur en chef, Josh Jackson, le magazine Paste nouvelle mouture verra le jour quoi qu’il advienne, quel que soit le succès de la campagne.

 » Ce que je vois, c’est que les gens n’ont pas arrêté de lire des magazines « , dit-il.

Par contre, il estime qu’ils ne prendront plus autant d’abonnements qu’avant, parce qu’ils n’ont pas le temps de tout lire. Depuis la cessation de l’édition imprimée de Paste, le public du site s’est décuplé. Le temps était venu de donner un plus aux fans, une expérience, un design et une esthétique qu’un site ne peut offrir, dixit Jackson.

Bien sûr, une édition trimestrielle n’a rien de nouveau (pensez aussi à Delayed Gratification au Royaume-Uni ou à Howler aux Etats-Unis), mais il semblerait que dans les années à venir, ce type de magazines de luxe imprimés prendra son envol et revendiquera sa place dans le mix média.

Delayed Gratification

Selon Rebekah Billingsley de John Brown Media, la venue du programmatique a poussé beaucoup d’éditeurs à abaisser leurs standards, notamment en ligne. Elle dit que les magazines print peuvent davantage se fier à la qualité de leur public, ces gens qui ont payé pour mettre la main sur le numéro en question.

 » Nous devrions mieux informer les annonceurs quant à la valeur de ce public. Le programmatique est basé sur ce que l’on sait du comportement de recherche des consommateurs. La magie des magazines et des annonces qu’ils contiennent, est justement qu’ils montrent aux gens ce qu’ils désirent ardemment, tout en l’ignorant encore.  »

Sources : The Mediabriefing (1) et (2)

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